L'héliostat quitte la cour
du musée |
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LA
NOUVELLE RÉPUBLIQUE POITIERS |
PATRIMOINE |
Installé en 1983
dans la cour du musée Sainte - Croix, le four solaire n'a jamais
véritablement fonctionné. Le lieu était inapproprié. Il va déménager sur le campus
universitaire. |
Cela s'appelle un héliostat, plus
communément appelé four
solaire. Une structure métallique de douze mètres sur huit sur
laquelle ont été fixés 263 miroirs qui réfléchissent les rayons du soleil sur
un point central unique. La température peut monter au point d'opérer le
cracking de l'eau et produire de l'hydrogène. C'est en tout cas ce qu' avait imaginé
son inventeur, Jean-Luc Perrier, professeur de physique à l'université
catholique d'Angers. L'hydrogène devait servir de carburant aux voitures
qu'il était également en train de concevoir. On était dans la seconde moitié
des années 1970, en pleine crise du pétrole. Les énergies alternatives
avaient la cote. Refus des
Bâtiments de France Jean-Luc Perrier devait
décéder d' un accident de la route, le 21 août
1981. La date est gravée à jamais dans la mémoire de JeanPierre Barrault. |
Le démontage de
l'héliostat a commencé, avec la participation de
Jean-Pierre Barrault, son co-inventeur. |
Originaire de Béruges, électro -
mécanicien de formation, il a fait partie de l'équipe de Jean-Luc Perrier. En
1983, il obtient que l'héliostat vienne à Poitiers. ‘’ Il a d'abord été question de l'
installer près de l'espace Mendès - France ‘’ , raconte
Philippe Bata. conservateur du musée Sainte Croix. Logique: Mendès-France
allait devenir le lieu de vulgarisation scientifique que l'on connaît
aujourd'hui. Mais, refus des Bâtiments de France. |
Où installer le four solaire? Le
choix s'est porté de l'autre côté de la rue Jean-Jaurès, dans la cour
intérieure du musée Sainte-Croix. Une cour ? Plutôt une espèce de " no man's land " qui n'aurait jamais existé si les investissements
consacrés à l'aménagement du musée en 1973, n'avaient pas été amputés de 30
%. Sans grand souci de cohérence avec les expositions
présentés dans le musée, il fut décidé en 1983 d’y mettre l'héliostat. |
(Photo NR. Dominique Bordier) |
JeanPierre Barrault
assure: "A ma connaissance,
il n'a jamais véritablement fonctionné’’ Pire: certaines pièces ont
paru. Depuis plusieurs années, on cherchait une affectation définitive. Mais
sans argent, que faire ? Philippe Bata veut profiter de la venue de plusieurs
camions qui achemineront des sculptures monumentales, pour organiser le
déménagement de l'héliostat vers l'IUT. Jean-Jacques BOISSONNEAU |
Mercredi 7 avril 2004 |